Sortie Bretagne 24 au 28 mai 2017 – St Cast le Guildo (CODEP 21)

En ce joli mois de mai, nous attendons avec impatience le week-end de l’Ascension ! Non pas pour aller à l’église… mais pour se retrouver entre passionnés de plongée Bio grâce au Codep 21 pour une virée à St Cast le Guildo près de St Malo ! Alors mercredi 24 à 12h30, je monte dans le minibus avanti direction la Bretagne !

Sébastien Motreuil président du Codep 21, organisateur de la sortie est notre guide. Il nous a concocté tout un programme qui commence par : Arrivée à 18h au camping pour l’apéro… bon, c’est finalement plutôt : Arrivée à 22h pour manger vite fait avant d’aller s’étaler sur le lit pour ronfler^^. Et oui, week-end prévu noir par Bison futé, ça fait mal…
Heureusement, le cadre idyllique, le grand ciel bleu (si si, en Bretagne c’est possible !^^), le programme bien complet et le pain chaud livré au pied du bungalow le matin nous redonnent vite le sourire !
La plongée du jeudi est prévue à 18h40, marée oblige ! Du coup, on a presque toute la journée pour découvrir les environs ! Nous commençons alors par une petite balade à pieds à flancs de falaise (le fameux chemin des douaniers) pour nous dégourdir les jambes et prendre l’air marin ! Du haut des falaises, nous pouvons voir nos futurs sites de plongée et le fameux Fort La Latte, monument historique classé datant du 14e siècle. La balade se poursuit jusqu’au port afin de repérer le club de plongée PlongEvasion.

Après un bon petit repas collectif au pied du mobilhome n°12, l’après-midi est consacré à la pêche à pied sur l’estran en compagnie des parents de Sébastien, véritables bretons connaissant toutes les astuces et les bons coins pour trouver coques et petites crevettes.

Vu que c’est les grandes marées, il faut marcher 2 bons kilomètres dans le sable pour retrouver le site où se trouvent les crevettes au pied des bouchots ! Avec l’aide et les filets du père de Sébastien, le panier à crevettes aurait pu se remplir vite… Mais c’est sans compter sur la curiosité de nos plongeurs bio ! ^^

A chaque remontée de filet, nous sommes émerveillés comme des gamins en découvrant les animaux capturés ! Il y a non seulement des crevettes roses et grises mais aussi des crabes, des araignées de mer, des syngnathes, des lièvres de mer, des crénilabres et des poissons plats juvéniles !

Un vrai festival de biodiversité ! Du côté du groupe des pêcheurs de coques, l’ambiance est plus studieuse. Grâce à la technique du tambourinage du sable humide avec les pieds, un grand seau est vite rempli ! Une vraie tactique de sioux bretons ^^ !
De retour de pêche, c’est enfin l’heure de la plongée ! Tout en se préparant devant le club, nous voyons un groupe de plongeurs revenir du port en combi étanche. C’est vrai que l’eau est à 12°C en ce moment dans la Manche… je croise les doigts en espérant que la 8mm suffise ! gloups…

Notre première plongée se passe sur le site dit « Les Bourdinots », une zone rocheuse entremêlée de failles et de trous abritant araignées et tourteaux. L’eau est fraiche mais finalement supportable. Sur le sommet des rochers, poussent des laminaires où abondent les lièvres de mer et où se cache une belle seiche.

Après avoir fait quelques dizaines de photos, il faut cependant arrêter la plongée plus tôt que prévu car je commence à grignoter sur ma réserve de 50 bars… Une fois décollés du fond de 4 à 5 mètres, nous perdons tout de suite nos repères. Il ne reste que du bleu-vert opaque autour de nous. Les particules en suspension défilant à toute allure devant nous, nous rappellent que la marée a changé. Avec un coefficient de marée tournant autour de 100 pendant le week-end, pas question de rechercher l’ancre, il vaut mieux sortir au parachute ! Le zodiac vient nous chercher groupe par groupe un peu éparpillés à droite à gauche…
Enfin, de retour au camping, c’est le moment de partager les émotions de la plongée, de comparer nos photos et de préparer le repas. Ce soir, c’est festin d’araignées de mer grâce aux parents de Sébastien ! Une grande découverte pour certains mais un grand régal pour tous !^^ Le ventre bien plein, nous nous endormons ensuite sans tarder.
Le réveil du vendredi matin est un peu rude… il est 6h15, la plongée est prévue à 7h40. Après un rapide petit déjeuner et la vérification du caisson de plongée, nous voilà devant le club. Ce matin, c’est plongée sur « La Catis », un promontoire rocheux au large de St Cast culminant à 16 m sous la surface et descendant jusqu’à 30 m de profondeur. Yann, le gérant du club PlongEvasion ne nous a pas menti, c’est la plus belle plongée de la baie ! Dès notre arrivée sur la roche, des congres énormes logés dans leurs trous nous accueillent au pied de l’ancre. Un peu plus loin, un grand banc de tacauds se faufile entre les palanquées ébahies. En cherchant dans les failles, nous trouvons les homards et les langoustes.

Et lorsque nous relevons la tête, nous apercevons près de nous des vieilles ! Non, non, pas des personnes âgées ! ^^ Il s’agit de gros poissons semblables à des mérous rouges tachetés de points blancs ou bleus. Leur nom viendrait pour certains de leurs lèvres charnues prêtes à faire un gros bisou ; pour d’autres de leur coloration disgracieuse ; et enfin certains disent que c’est à cause du sifflement qu’elles peuvent émettre semblable au son d’une voix affaiblie par l’âge… Chacun choisira sa version ^^. Nous finissons ensuite la plongée avec les coquettes (autre nom particulier de poisson) qui surveillent leur territoire. Les mâles nous fascinent avec leur contraste de couleurs bleu et orange vif. Nous en prenons plein les mirettes !

A midi, nous continuons notre week-end gastronomique breton en accommodant les pâtes avec les coques pêchées la veille. Quelques-unes croustillent encore à cause des grains de sable mais le plat est englouti en un rien de temps, c’est tellement bon !
Nous enchainons l’après-midi avec une deuxième plongée, cette fois-ci sur une épave, la Frégate Laplace. C’est un ancien navire militaire américain reconverti en bateau météorologique français qui a malheureusement coulé suite à la collision avec une mine en 1950. Le bâtiment complétement retourné sur un fond de 15m, montre ses deux grandes hélices impressionnantes. Les homards ont élus domicile dans les trous. On aperçoit l’un d’eux en plein repas en train de dévorer une malheureuse petite roussette. Un peu plus loin, les crénilabres de Baillon sont très curieux de notre présence, ils n’arrêtent pas de tourner autour de nous, j’en profite pour faire des photos !

Au-dessus des débris de coque déchiquetée par la mine, un grand lieu jaune nous surveille de son gros oeil, prêt à fondre sur une proie dérangée par nos bulles. Autour de l’épave, le sol est jonché de coquilles vides en tout genre. Il y a les fameuses coquilles st Jacques mais aussi des lutraires elliptiques, semblables à nos grosses moules d’eau douce. Encore une belle plongée bien sympathique !

En fin d’après-midi, nous partons en voiture sur la route du Cap Fréhel. Nous nous nous arrêtons sur le chemin des douaniers pour y faire une petite randonnée. La vue est magnifique avec d’un côté le Phare du Cap Fréhel, de l’autre le Fort La Latte sur son piton rocheux et entre les deux la mer bleu émeraude au pied des falaises. Après un vote d’abord démocratique puis dictatorial sur le choix de l’itinéraire, nous marchons jusqu’au pied du fort La Latte au milieu de la lande bretonne emplie de bonnes odeurs. Bien que le soleil tape encore pas mal, le rythme de marche est soutenu.

Pas facile à suivre quand on prend des photos tous les 10m !^^ Faut dire qu’il y a de belles bourriches d’huitres qui nous attendent au camping ! On est gâté, la soirée est excellente !
Samedi matin, dernier jour de plongée et toujours le pain frais au pied du mobil-home au réveil, merci les joggeurs ! ^^
Au programme ce matin, nous avons une plongée au pied du Cap Fréhel. J’ai hâte de partir, il parait qu’on va voir des grottes, et peut-être des roussettes ! Gaël hésite encore entre l’objectif grand-angle et le macro pour son appareil. Du coup il emmène tout et décidera sur place ! Il a finalement tout le temps de choisir, il y a cafouillage dans le planning, on attend une heure au port, le bateau est déjà en mer. On en profite alors pour parfaire notre bronzage car il fait toujours aussi beau en Bretagne (sans ironie !).
Enfin, le bateau arrive, les palanquées mouillées laissent la place aux palanquées sèches. Nous voilà partis mais à peine sortis du port, le capitaine fait demi-tour…la jauge d’essence fait des siennes, mieux vaut refaire le plein pour ne pas rentrer à la nage… décidément, le sort s’acharne !^^

Finalement, nous arrivons quand même au pied du Cap Fréhel, site majestueux avec son phare en haut des grandes falaises où viennent nicher les oiseaux marins: goélands, fous de bassan et pingouins volent autour de nous. Si, si, les pingouins volent et bien que l’eau soit froide, nous ne sommes pas encore en Antarctique (où résident les compères manchots qui eux ne volent pas…)

Suite aux divers contretemps, l’entrée de la grotte est plus haute que prévu puisque la marée redescend. Le courant est là également et nous sommes obligés de nous laisser porter par celui-ci à travers les tunnels. Nous voyons au passage les parois recouvertes de minuscules petites outres rouges et oranges, les ascidies groseilles et les mirabelles de mer.

Des crénilabres et des vieilles nous accueillent parmi les rochers. Craignant d’abimer nos caissons contre les parois à cause du fort courant, mes 2 autres collègues photographes et moi restons près des grandes ouvertures. A l’extérieur, le sol est recouvert d’algues
en tout genre, les lièvres de mer semblent s’être donné rendez-vous. Ils sont partout ! Il semblerait que ça soit la période de reproduction, tous se montent les uns sur les autres ! Certains forment même des amas d’une dizaine d’individus ! Ils portent bien leur nom, les chauds-lapins ! ^^. En remontant sur le zodiac, les touristes curieux nous font coucou du haut des falaises. Pour les impressionner, nous partons à toute allure.

La pause de midi est rapide afin d’être à l’heure pour l’étale de marée. La dernière plongée du séjour se passe sur un site découvert récemment surnommé « La Petite Catis » en référence à sa richesse de biodiversité comparable à celle de la Catis. Nous sommes en effet agréablement surpris. Dès les premières minutes de plongée, nous découvrons des œufs de grande roussette accrochés aux gorgones verruqueuses. C’est impressionnant, les œufs également appelés bourses de sirène enserrent complétement les gorgones avec leurs filaments. Il y en a tout le long du plateau rocheux.

Celui-ci est situé à 25m de fond et forme une sorte de camembert géant. Dans les anfractuosités nous trouvons encore les fameux tourteaux, homards et congres. Un grand lieu jaune curieux, passe non loin de nous mais l’eau étant bien chargée en particules, je n’arrive pas à faire une photo convenable… Je me rabats alors sur les gigantesques araignées de mer et les coquettes super flashy ! Je suis aux anges, content de finir sur cette belle plongée !
De retour au club, nous faisons tamponner nos carnets pour garder une trace de ces magnifiques plongées puis au camping, nous rinçons et rangeons tout notre matériel. Pendant que certains comme moi, trient leurs photos, d’autres finissent la journée avec un petit examen improvisé : le Formateur Bio 1 + ! Avec tout ce qu’on a vu sous l’eau, pas facile de retenir tous les noms ! ^^ Mais Lidiwine, Maryline, Gérard et Sabine sont des experts de la bio et le soir venu, nous fêtons leur réussite autour d’une bonne galette-saucisse bretonne !

Florian

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