Sortie mer Pentecôte 2021

Vendredi, 10h, premiers départs vers la Ciotat, couvre-feu oblige, avec plus ou moins de péripéties sur la route, alors que moi je finissais tranquillement ma formation trimix sur Marseille.

Je rejoins tout le monde en fin d’après-midi pour enfin décompresser de la semaine intense que je venais de subir (et je pèse mes mots). Franck nous attendait en embuscade, armé jusqu’aux dents si je puis me permettre:

Isabelle et Pascaline seront les dernières à arriver à cause des bouchons, mais à une heure raisonnable. Après l’omelette de bienvenue, on ne tarde pas à se coucher car demain on plonge profond !

Samedi matin, petit déjeuner à 7h pétantes, tout le monde s’affaire à préparer son matériel et les caisses de plongée. Avec une efficacité déconcertante, nous nous retrouvons sur le port avant 8h30, bateau mis à l’eau dans la foulée !!!

Les palanquées ont été définies la veille. En dehors d’isabelle, qui prépare son N1, tous les autres sont des moniteurs aguerris, nous décidâmes de faire une rotation en deux temps, la première sur une roche profonde, et ensuite rejoindre la calanque de Seynerole pour les premières bulles en milieu naturel d’Isabelle.

Ce sera 45m/30mins sur les Rosiers. La mise à l’eau se fait assez facilement, une bouée de surface aidant. Descente tranquille, avec Gégé et Romain, jusqu’à l’anneau puis descente de la roche pour atteindre un fond de sable à 45… Ah m…de, 48m et je n’y suis pas encore !!! Ce n’est pas si profond les rosiers, il me semble !!?? Bref, quelques mérous, mostelles, murènes, flabelines, et gorgones plus tard, le courant nous ramène tranquillement vers l’anneau dans des conditions de visibilité rarement atteintes à cette époque de l’année (vraiment, vraiment pas top), et nous finissons cette plongée sympa de 30… Euh, 33mins, au bout, le courant s’étant levé fortement en surface. Mathieu en pleine formation Nitrox avancé et Franck nous rejoindrons pendant nos 7-8 mins de palier. Après être remonté sur le bateau, et avoir échangé nos observations sous l’eau, direction la calanque de Seynerole, où Touptit et Pascaline s’occuperont d’Isabelle. Pendant ce temps, le débrief nous fait dire que nous étions sur la pierre du Levant et non des Rosiers, ce qui explique la profondeur (mais pas le non respect des directives du DP… faute à moi, ça m’apprendra à regarder mon profondimètre plutôt que de faire confiance à la topographie d’un site connu qui n’était pas le bon !).

Retour au port pour aller gonfler et se restaurer. La réouverture du petit snack à coté de Plongée Passion aura permis de récompenser les volontaires au gonflage.

Pour l’après-midi, on poursuit avec une plongée sur la grotte de la vierge (je ne ferai pas de blague dessus, on les a déjà toutes faites). Après un moment de galère pour trouver l’anneau, mise à l’eau des autonomes ainsi qu’Isabelle et Touptit. Une belle plongée se déroule malgré la visibilité et le froid (14°c fin mai !!!) pendant 55 minutes (romain me confiera qu’il a commencé à avoir froid après 10 minutes d’immersion, et je le comprends).

Après avoir fait gonfler (snack, snack, snack…), acheté à Plongée Passion, cher, très cher, les coordonnées GPS du P38 qui ont malencontreusement été effacées du sonar du bateau, et remballé ce dernier, retour au camping des Dauphins pour un cours Nitrox confirmé / apéro animé par notre cher Francky. Romain et moi étions présents, ça ne fait jamais de mal de se recycler, et de profiter des chips !

Tiens, je viens de découvrir un nouveau type de bronzage : après le bronzage agricole, voici le bronzage combi étanche !! C’est pas mieux…

Le repas se poursuit avec le traditionnel bœuf bourguignon qui se bonifie de sortie en sortie. La fatigue se fait sentir et tout le monde ne tarde pas à aller se coucher, car demain, on plonge (encore) profond !

Dimanche matin, on va sur le P38… Bah non en fait, on s’est dit que c’était l’occasion de retourner sur une roche qu’on a peu l’habitude de faire : la pierre de Jas ou le pain de sucre. La récupération des coordonnées GPS aura été vaine pour cette fois-ci, mais pensons un peu à l’avenir! Le pain de sucre n’étant pas balisé, on se rabat sur la pierre du jas, un sec d’une vingtaine de mètre de haut, sur fond de sable de 40m (anneau à 20-22m de profondeur), situé entre le pain de sucre et les rosiers. Malgré (encore une fois) la visibilité et le froid, la plongée est magnifique niveau ambiance, on a la chance de voir de magnifiques murs de gorgones, une galathée, mérous murènes et mostelles. Les barracudas, parfois présents en regardant vers le pain de sucre, ne seront malheureusement pas au rendez-vous… Cette fois-ci, les paramètres sont respectés, 40m/36mins, plongée avec Jean-Mi M et Gégé, pendant que Romain, Touptit et Mathieu B passent de l’autre côté de la roche, avec la chance d’avoir vu un gorgonocéphale ! Les paliers passés, on repart à la calanque de Seynerole pour une plongée de formation niveau 1 avec Isabelle et Franck. Les oreilles d’Isabelle finiront par passer pour profiter des fonds marins, pendant que le reste de l’assemblée se gèle les os, quelle idée de faire deux rotations, hein, Harold ? (M’en fous, j’étais au sec !).

Retour au port, gonflage (snack, snack, snack, iglou…) pour ceux qui re-plongent dans l’après-midi. Car oui, le froid finira par user certains plongeurs qui déclareront forfait. Le temps de se réhydrater et de remplir la panse du bon roti de porc, les plus téméraires vont se lancer dans une aventure pour laquelle ils ne doutaient de rien !

« Quel site allons-nous faire cet après-midi ? », demandons-nous tous en chœur.

  • Pour isabelle, l’idéal serait de rester dans la calanque de Seynerole, donc ce sera l’Anse de Saint Pierre.
  • Oh, non, l’Anse de Saint Pierre me sort par tous les trous, on l’a déjà usée le WE dernier à cause du mistral ! On peut pas faire autre chose, comme les Mours ? En plus Mathieu B doit finir sa formation Nx Confirmé, ce serait bien de rentrer dans les paliers. »

Et là, idée de génie ! Je ne sais plus qui l’a proposé, mais tous les rescapés ont validé :

« Je propose qu’on soit déposé au grand Mour pour revenir à la palme dans la calanque de Seynerole, 4 plongées en 1 !

  • Ah oué, génial, on se dit 30m sur le grand Mour, on passe par le tombant du petit Mour et on remonte dans les 10m d’eau pour traverser l’Anse de Saint Pierre et enfin finir à Seynerole !!!
  • Après vous avoir largué, je mets l’ancre à la calanque pour plonger avec Isabelle, le temps que vous rentriez on aura fini, comme ça pas de temps mort ! » rajouta Franck.

Il ne reste plus qu’à concrétiser l’idée gé-ni-ale avec les 4 plongeurs restants : Touptit, Mathieu B, Jean-Mi M et moi.

Tout se passe comme prévu, mise à l’eau et descente dans le bleu à la pointe des Mours, on arrive directement sur le tombant du grand Mour… Top ! On descend progressivement jusqu’à 30m (pas de dépassement cette fois-ci) où l’on flâne un peu devant quelques mérous farouches. Après 10 minutes, il est temps de débuter la remontée et engager le trajet retour car il y a une petite trotte. Pour le moment c’est parfait, on rejoint l’extrémité du tombant du petit Mour vers 24m, mais pas le temps de s’attarder, il faut poursuivre la remontée et le trajet, dans la zone des 13-15m. Nous croiserons plusieurs poulpes dont une jeune poulpette plus petite que le poing de Mathieu B, je surprends également une grosse Murène en pleine eau qui s’est sauvée dès qu’elle a été repérée. Puis on palme, on palme… La vache, c’est long… Je commence à m’inquiéter de l’autonomie des plongeurs en bouteille. Étant en recycleur, je reste serein de mon côté. D’un coup, accélération de Mathieu entre chaque anse afin de gagner un peu de temps. Ouh là, me dis-je, ça commence à être short niveau réserve de gaz. Je suis tant bien que mal le rythme, avec mon Cx de supertanker, et je sens bien que le souffle commence à être juste. Et là, biiip, biiiiiip : 1e Alarme filtre de chaux sodée (en gros, j’arrive presque au bout de la capacité de filtration du CO2, et l’ordinateur conseille de remonter)… Bon, ça peut tenir encore quelques minutes, je rince la boucle à plusieurs reprises pour évacuer une éventuelle accumulation de CO2, mais il est temps d’arriver. On palme, on palme, et enfin on se retrouve face à la faille de l’entrée de la calanque de Seynerole, un soulagement pour tous !!! La plongée est immédiatement stoppée dès la vue du bateau et de son mouillage, les éventuels paliers ayant été fait sur le trajet. Au total : 30m maxi, 56 minutes de plongée, une chaux cuite, des bouteilles à 50-60 bar et une déco Nitrox à une pression indécente… On va dire qu’on a parfaitement évalué le temps de plongée et bien rentabilisé nos réserves de gaz :p

Retour sur le bateau, nous sommes seuls. Isabelle et Franck sont encore dans l’eau mais finissent seulement quelques minutes après nous. Quel timing !!

Nous finissons par rentrer au port et remonter le bateau sur la remorque. C’est déjà la fin du WE plongée. En effet, avec le pont du Lundi de Pentecôte, les retours sur les routes sont compliqués et il est préférable de partir tôt le matin. Un petit coup de rinçage des blocs et du bateau et nous sommes de retour au Camping pour le dernier soir, histoire de fêter la validation du Nx Confirmé de Mathieu et moi 100e recycleur / Tx hypoxique / 400e tout court (pfiou, ça fait bcp en un WE!). Tout le monde prend soin de rincer son matériel histoire d’être prêt pour demain matin. Il a plu toute la nuit et même la matinée en partant, comme ça, pas de regrets!!!

Encore un super WE plongée, merci les copains et à la prochaine!

Harold

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