Fiches espèce/ Travail des N2 bio

L’objectif de cette rubrique est de vous

permettre de consulter des fiches sur

 les espèces rencontrées en Méditerranée.

Elles sont élaborées par les N2 Bio durant chaque sortie bio.          

Bonne lecture à tous !

Glossaire 
…………………………………………….…….A……………………………………………………
Ascidie blanche (Phallusia mamillata)
articles-de-bio 0963

Classification

•          Chordata [Embranchement]

•          Tunicata [Sous-embranchement]

•          Ascidiacea [Classe]

•          Enterogona [Ordre]

•          Phlebobranchia [Sous-ordre]

•          Ascidiidae [Famille] 

 

Description

Phallusia mammillata est une ascidie solitaire qui mesure jusqu’à 15 cm de haut. Elle a une forme ovoïde avec une base large et l’extrémité supérieure plus étroite se terminant par le siphon inhalant qui laisse apparaître l’appareil filtrant qui retient particules et animaux planctoniques nécessaires à son alimentation. Le siphon exhalant par lequel l’animal expulse l’eau qu’il a filtrée se trouve plus bas à environ un tiers du corps. La tunique est épaisse et opaque riche en cellulose (tunicine) et abondamment mamelonnée, des secrétions acides lui assurent une fonction bactéricide. Sa coloration comme son nom commun l’indique est généralement blanche.

 

Biotope

Elle vit généralement fixée sur une roche enfouie dans un sol assez souple, sablonneux ou sablo-vaseux.

On la rencontre depuis la surface jusqu’à plus de 180 m de profondeur en Atlantique, Manche et Méditerranée (on la trouve en grand nombre à faible profondeur dans l’étang de Thau).

 

Anatomie

Comme les autres ascidies de sa famille elle possède:

Un système nerveux qui se limite à un ganglion cérébral, ce centre nerveux permet à l’ascidie de réagir aux sollicitations externes (lumière, contact…), d’orienter son orifice buccal, de le fermer et de se rétracter en expulsant son eau,

Un cœur en forme de tube,

Un système digestif composé d’un estomac et un intestin débouchant par un rectum et un anus.

 

Reproduction

Elle est hermaphrodite. La larve est composée d’une grosse « tête » et d’une queue nageuse contenant un tube nerveux et une corde dorsale qui disparaissent quand l’animal se fixe sur son substrat. La dispersion des larves loin de leur colonie d’origine est limitée par la brièveté du stade de larve nageuse, elle est essentiellement conditionnée par les courants et l’action des vagues.

 

Prédateurs

Les adultes ont relativement peu de prédateurs en raison de la faible valeur nutritive de la tunique. Les larves sont susceptibles de faire l’objet d’une prédation pendant leur stade planctonique et au début de leur fixation.

 Article Gérard Cardot 2014

 

…………………………………………………….B.…………………………………………………….
Baudroie
Baudroie poissonerie Sète 16mars14

 

Classification :

Nom scientifique : Lophius piscatorius

Famille : Scyliorhinidés

Autre nom : Lotte

 

 

Biotope :

On la trouve du nord de la Norvège à la Mauritanie, autour des iles britaniques, sur les côtes scandinaves, au sud de l’Islande, en Méditerranée et en Mer Noire.

 

Anatomie :

Poids  maximum : 45 kg

Taille maximum : 1.50 à 2 m

C’est un poisson benthique. Le corps de la Baudroie aplati et sa tête démesurée. Elle porte les premiers rayons dorsaux libres, dont le premier se termine par un leurre cutané pour attirer ses proies. La large machoire équipée de fortes dents acérées, s’ouvre vers le haut. Les arcades orbitaires sont hypertrophiées et disposées sur la tête. La machoire inférieure et les flancs sont bordés de lambeaux cutanés très similaires à des algues.

 

Alimentation :

La baudroie se nourrit de poissons mais aussi parfois d’oiseaux marins. Elle se rencontre sur les fonds meubles ou dans les herbiers jusqu’à près de 1000 mètres de profondeur. Elle peut se déplacer par reptation.

Caractéristiques :

La baudroie abyssale n’est pas la seule espèce à posséder des photophores. A ces profondeurs, l’obscurité est totale et gueule ouverte, allume son organe lumineux et se met en chasse. Ce système permet la reconnaissance des membres d’une même espèce, intimidation à l’égard des prédateurs et piège mortel pour chasser. On a retrouvé dans son estomac des poissons d’une taille deux fois supérieure à la sienne.

La baudroie est dotée d’un parfait mimétisme. Son dos est brun avec des tons et des motifs très variables. Son ventre est clair. La troisième épine dorsale est longue. Les nageoires pectorales sont très développées. Elle possède un péritoine clair. Elle se colle sur les fonds et a une vraie tenue de camouflage, un filament pêcheur (comme une canne à pêche avec un leurre) sur la tête lui permet d’appâter les poissons. 

 

Reproduction :

La reproduction a lieu depuis le printemps jusqu’à la fin de l’été, en général à des profondeurs dépassant les 100m. Les œufs sont déposés dans des rubans gélatineux de presque 1m de large et plusieurs mètres de long.

Les juvéniles sont pélagiques mais deviennent benthiques après une métamorphose entamée lorsque leur longueur dépasse quelques centimètres.

Article Guylaine PERRAULT 2014
……………………………………………………..C.…………………………………………………..
Clavelines 
articles-de-bio 0982

Classification :

Nom scientifique : Clavelina lepadiformis

Famille : Clavelinidés

Ordre : Aplousobranches

Classe : Ascidiacés

Sous-embranchement : Tuniciers

Embranchement : Chordés

 

Biotope :

Se rencontre de la surface jusqu’à 50m de profondeur, en Méditerranée, mer Adriatique et dans les eaux de la partie orientale de l’océan Atlantique, depuis la Norvège jusqu’au détroit de Gibraltar en passant par l’Irlande et les iles Britanniques.

 

Anatomie :

La claveline est une espèce marine qui se caractérise par une enveloppe translucide dont la forme tubulaire est mise en valeur par la présence d’anneaux et de lignes longitudinales d’un blanc très vif.

Trois anneaux au total : un premier anneau blanc marque la partie haute de l’enveloppe intérieure, appelée sac branchial, alors que les deux autres anneaux blancs marquent les orifices des 2 siphons inhalant et exhalant.

L’enveloppe translucide de la claveline est également soulignée par la présence de 2 lignes longitudinales de couleur blanche et diamétralement opposées.

L’enveloppe transparente appelée « tunique » est transparente et munie de 2 tubes cylindriques appelés « siphons ». L’eau de mer est aspirée par  le siphon supérieur pour être ensuite refoulée vers l’extérieur par le siphon latéral.

En observant bien l’enveloppe translucide de la claveline, on peut apercevoir de fines lignes blanches horizontales à peine perceptibles et qui s’apparentent à des cotes !


Mode de vie :

Elle se nourrit de micro-particules organiques qu’elle piège grâce à une filtration active de l’eau de mer.

Chacun des individus de la colonie mesure quelques centimètres de hauteur pour un diamètre de quelques millimètres. La colonie quant à elle peut atteindre une taille d’une dizaine voire une vingtaine de centimètres.

Lorsque la claveline forme une petite colonie, chaque individu est relié aux autres membres de la colonie au niveau de sa base par un cordon appelé « stolon » qui rampe sur le fond.

Elle vit fixée sur des substrats rocheux le plus souvent pas trop exposée à la lumière.

 

Article Guylaine PERRAULT 2014
Eponge orange (Crambe crambe)
crambe

Description :

Cette éponge endémique de Méditerranée est de couleur rouge orangée, sa surface est d’aspect luisant et les canaux aquifères aboutissant aux oscules sont bien visibles. Elle recouvre les roches et substrats d’une mince couche qui peut atteindre une surface d’un m².

crambe oscule

Comme le montre la vignette, les canaux aquifères et  les oscules (pores exhalant) de cette éponge sont bien visibles

Habitat :

Crambe crambe est une des éponges les plus couramment observées par les plongeurs dans la grande bleue. On la trouve en général à une profondeur comprise entre 5 et 30m dans les zones abritées de la lumière directe (espèce sciaphile). Elle partage souvent son habitat  avec d’autres éponges comme l’éponge encroûtante bleue (Phorbas tenacior). On la trouve aussi, pratiquement toujours associée (commensalisme) à certains mollusques bivalves comme l’Arche de Noé (Arca noae) ou l’huître creuse (Crassostrea gigas), seul le mouvement rapide de fermeture du coquillage au passage du plongeur peut trahir sa présence.

 

Risque de confusion :

On peut aisément  la confondre avec sa cousine Spirastrella cunctatrix qui est d’une couleur semblable, sa surface est d’un aspect plus rugueux dû aux spicules dans la couche superficielle et les canaux exhalants sont légèrement plus visibles, mais seule une observation des spicules au microscope par des biologistes permet de différencier les 2 espèces avec certitude.

Sources :

Doris.ffessm.fr

Découvrir la vie sous-marine Méditerranée de Steven Weinberg

Photo : Florian Bernier (Porquerolles, Le sec du Gendarme)

 

Article de Gérard Cardot 2014 

………………………………………………………...G…………………………………………………….
Gobie à grosse tête (Gobius cogitis)
articles-de-bio 0295

Le gobie à grosse tête est une espèce de poisson du genre Gobius, lui-même inclus dans la grande famille des Gobiidae. C’est plus grand gobie de Méditerranée.

 

Description

Comme son nom commun l’indique, il a une tête large et massive, ses lèvres sont épaisses et sa bouche possède de fortes mâchoires, très puissantes. Les yeux en saillie paraissent petits en proportion du corps, sa nuque est couverte d’écailles. Son corps massif et de forme cylindrique, ses opercules dilatés renforcent son apparence puissante, il atteint communément une taille de 25 centimètres et pèse jusqu’à 300 g. Sa robe mimétique est de coloration variable (marbré de noir à marron foncé avec des zones plus claires beiges, grises et blanches parfois teinté de jaune). De nuit, il peut être jaune pâle avec de larges taches marron.

Il a deux nageoires dorsales couvertes de points clairs, la première est courte et la seconde plus longue va presque jusqu’à la queue. Ses nageoires pectorales sont larges et rondes avec des rayons libres filamenteux dans la partie supérieure. Les nageoires pelviennes sont réunies en forme de ventouse (de faible pouvoir d’adhérence). La nageoire anale comprend douze rayons et la caudale de seize à dix-huit.

Comme les autres Gobies il ne possède pas de ligne latérale et n’a pas de vessie natatoire.

Risque de confusion avec gobie paganel (Gobius paganellus), gobie à joue poreuse (G. geniporus) et gobie noir (G.niger)

 

Répartition géographique

Gobius Cobitis est une espèce assez commune en Méditerranée, mer Noire et mer de Marmara.

On le trouve aussi en Atlantique Est des côtes de Mauritanie à la Grande-Bretagne comme en Manche.

 

Habitat

Il se rencontre à partir de quelques centimètres sous la surface jusqu’à une profondeur de 10 m environ Ce poisson benthique mauvais nageur apprécie les fonds rocheux ainsi que les ports et les zones portuaires. Bien qu’il aime pouvoir se dissimuler dans les anfractuosités, il ne dédaigne pas la présence des fonds sableux. Les juvéniles préfèrent les lagunes côtières comme par exemple l’Étang de Thau.

 

Alimentation

C’est un carnivore vorace qui se nourrit principalement de petits crustacés, vers, petits bivalves, gastéropodes et même d’alevins.

 

Reproduction

La reproduction sexuée a lieu entre mai et août, en phase de reproduction, le mâle devient noir. Après la fertilisation des œufs, le mâle reste à les protéger des prédateurs et les entretenir. Les œufs éclosent après quelques jours, la larve a une courte vie pélagique avant d’être benthique.

 Article Gérard Cardot 2014

 

 

Gorgonocéphale

(Astrospartus mediterraneus)

gorgono

Ophiuroidea, Euryalida, Gorgonocephalidae

Cet Echinoderme vit en général assez profond, mais nous avons croisé ce spécimen sur un tombant vers Marseille à une profondeur d’à peine 25m.

Description :

Le corps au centre duquel se situe la bouche ressemble à un disque étoilé, les 10 bras bien visibles sont en fait 5 bras dédoublés à la base, ils peuvent atteindre une quarantaine de centimètres et ont les extrémités ramifiées et enroulées, celles-ci ne se déploient qu’à la nuit tombée. L’animal est beige / gris clair.

 

Habitat et mode de vie:

Le Gorgonocéphale est un animal filtreur photophobe, il replie ces bras le jour et on l’observe le plus souvent accroché aux gorgones ou au spongiaire entre 50 et 800m de profondeur. La nuit, il déploie ses bras face au courant pour attraper des micro-organismes et particules organiques en suspension pour se nourrir.

On peut le rencontrer en Méditerranée le long des côtes marocaines et algériennes, en Méditerranée occidentale, Atlantique proche, du Portugal au Sénégal.

 

Sources :

Découvrir la vie sous-marine Méditerranée de Steven Weinberg

Doris.ffessm.fr

Photo : Chantal Roussel (La grotte à Pérès Marseille)

Article Gérard Cardot 2014 
 
 
…………………………L…………………………….
Lièvre de mer 
DSCN9430

Classification :

Nom scientifique : Aplysia fasciata

Famille : Aphysiidés

Ordre : Aphysiomorphes

Classe : Gastéropodes

Sous-embranchement : Opisthobranches

Embranchement : Mollusques

 

Biotope :

Le lièvre de mer est très commun en Atlantique, Manche, Mer du Nord et Méditerranée.

On le trouve sur les fonds vaseux, sableux et rocheux, couverts d’algues, généralement par petits fonds jusqu’à 20m. Capable de nager en pleine eau et même en surface.

 

Anatomie :

Longueur maxi : de 30 à 40 cm pour un poids pouvant aller jusqu’à 2kg.

Corps plutôt haut et étroit, massif. Mou, de couleur sombre, brun foncé à violet. Parfois moucheté de clair avec pour la plupart une bordure rouge à rose sur le bord des parapodes.

Sur la tête, deux excroissances enroulées sur elles-mêmes et formant des tubes, évoquent deux oreilles de lièvre : ce sont les rhinophores.

Les yeux ronds, petits mais souvent bien visibles, sont situés antérieurement, au pied de ces deux organes. Egalement deux tentatules buccaux.

 

Alimentation :

Strictement herbivore, le lièvre de mer se nourrit d’algues et de zostères qu’il rape à l’aide de sa radula cornée qui porte de nombreuses rangées de petites dents. Il consomme également des organismes encroûtants qui sont sur les algues voire même des pontes.

 

Reproduction :

Cet animal hermaphrodite peut se reproduire en formant des chaînes : le premier jouant le rôle de femelle, le dernier de mâle et les intermédiaires les deux à la fois. Les cordons de ponte sont en forme de spaghettis, gélatineux, peuvent contenir des millions d’oeufs et mesurer plusieurs mètres. Ces pontes montrent une couleur qui se modifie en fonction du degré de maturation des œufs : jaune, rose puis marron.

Une fois éclos, les œufs donneront des larves qui après quelques mois de vie planctonique, se poseront et se métamorphoseront en jeunes adultes de couleur rouge au début puis celle-ci se modifiera pour adopter celle de son espèce.

 

Caractéristiques :

L’aplysie se défend en sécrétant un liquide violet toxique pour les poissons, d’où son surnom de « pisse-vinaigre ».

 

En raison de leur nombre limité de neurones (10 000 contre 15 milliards chez l’humain), les laboratoires utilisent les aplysies dans les études sur la transmission neuronale, notamment pour la compréhension des éléments cellulaires et moléculaires en jeu dans les phénomènes d’apprentissage et de mémoire.

Les substances bioactives libérées (le « vinaigre ») par les aplysies sont également objets de recherches dans le cadre des thérapies sur les tumeurs.

On en trouve rarement autour de îles Britanniques mais on en rencontre souvent dans le bassin d’Arcachon.

 

 

Article Guylaine PERRAULT 2014
………………………….M…………………………….
Le Merou  
merou

Embranchement : poissons osseux

Appartient à la famille : serranidés

Moyens de distinction : de forme ovale, le mérou possède une longue nageoire dorsale et une bouche entourée de grosses lèvres épaisses. Le mérou et de couleur brunâtre unie ou mouchetée de taches jaunes (suivant les individus). Il peut mesurer de 1 mètre à 1.50 mètres.

Son biotope : le mérou est un poisson sédentaire qui vit proche du fond à l’abri dans des anfractuosités rocheuses ou sous des surplombs. On le trouve de 5 à 10 mètres et jusqu’à des profondeurs avoisinant  les 200 mètres.

Prédation : il peut chasser de jour comme de nuit, et malgré sa taille et son poids, est capable de démarrages foudroyants.

Alimentation : il se nourrit principalement de poissons, de crustacés et de poulpes.

Prédateur : l’homme, mais le mérou et sous haute protection, la pêche à l’hameçon et  chasse sous-marine sont interdites sur l’ensemble du littoral de la méditerranée française (malheureusement), il a failli disparaitre à cause de la chasse intensive.

Moyen de défense : la fuite, les caches…..

Reproduction : en période de frai (de juillet à septembre) les mérous se regroupent en grand nombre dans les zones rocheuses. Les parades donnent lieu à l’expulsion des gamètes (ovules et spermatozoïdes). La fécondation se déroule en pleine eau et l’éclosion des œufs a lieu au bout d’une quarantaine d’heures. Après un mois les larves entament leur descente vers le fond. A ce moment-là elles vont commencer à se colorer et prendre l’aspect de mérous (en miniature) et entamer leur vie proche de la surface.

Caractéristiques : le mérou atteint sa maturité sexuelle entre 4 et 5 ans. Il est alors femelle et mesure de 40 à 50 centimètres. Vers l’âge de 10 à 14 ans, entre 60 et 70 centimètres, il se produit un changement de sexe qui le transforme mâle et il finira sa vie sous cette forme. Il peut vivre jusqu’à 50 ans.

Le mérou est peu farouche et se laisse facilement approcher à condition de ne pas faire de gestes brusques  

 

merou 2
Article réalisé par Michel Alexandre 2013
 ……………………………S………………………….
Le Saupe (Sarpa salpa)
saupe

Les lignes horizontales jaune d’or, l’œil jaune  et la petite tache noire à la base des nageoires pectorales sont caractéristiques de cette espèce

Description :

Ce poisson mesure en moyenne une trentaine de cm à l’âge adulte mais certains individus observés en réserve peuvent atteindre une taille exceptionnelle de 50cm. Son corps de forme ovale est allongé et comprimé latéralement. Son museau est court, pointu et avec une petite bouche aux lèvres épaisses renfermant une dentition saillante. Les nageoires sont de couleur jaunâtre, la caudale est échancrée. Le saupe est gris-bleuâtre avec 10 à 12 lignes horizontales jaune d’or. Ses yeux sont jaunes et il a une petite tache noire à la base des pectorales.

 

Habitat et mode de vie:

La « vache de mer » est fréquemment observée de jour entre la surface et -20m, se déplaçant en bancs de sujets de même taille pouvant compter plusieurs centaines d’individus dans les zones riches en végétaux comme les prairies de posidonie (Posidonia oceanica) ou sur les substrats riches en algues vertes du genre laitue de mer (Ulva sp. ) et brune (Laurencia pinnatifida) dont elle se nourrit.

L’étude de Bruno Ferrari a démontré que les bancs suivent de jour en jour un parcours similaire pour se nourrir. La nuit, les bancs d’un même secteur se regroupent sur un même site vers le fond pour s’y reposer.

Les adultes brouteurs herbivores complètent leur alimentation par quelques petits crustacés et vers alors que les juvéniles sont essentiellement carnivores. La répartition géographique du saupe s’étend en Méditerranée et en Atlantique de l’Afrique du Sud au Golfe de Gascogne.

 

Reproduction :

La reproduction est encore assez mal connue et n’a jamais fait l’objet d’observations scientifiques. Il y a deux périodes de reproduction (printemps et automne) pendant lesquelles les poissons migrent à une profondeur de 40 à 50m. Comme beaucoup de poissons, ils sont hermaphrodites, le changement de sexe intervient au milieu de leur vie vers 3 ans, d’abord mâle puis ensuite femelle (protandrie).

 

Le Saupe est pêché de façon inégale suivant les pays car sa chair serait toxique et hallucinogène (peut être en fonction de son alimentation), cependant on trouve de nombreuses recettes pour le cuisiner…

Sources :

Découvrir la vie sous-marine Méditerranée de Steven Weinberg

FERRARI Bruno, 2006. Etude Synécologique de Posidonia oceanica et de Sarpa salpa le long de la cote rocheuse des Albères (Pyrénées-Orientales) : influence d’une aire marine protégée. Thèse Doctorat EPHE, université de Perpignan : 289 pages + annexes 26 pages

Photo : Florian Bernier (Porquerolles, Cap des Mèdes)

Article de Gérard Cardot 2014 
 
 
 
La SEICHE
Diapositive1

Embranchement : mollusques.

 

Appartient à la famille : sepiidés

 

Moyens de distinction : corps aplati, dos marbré de blanc et de brun, ventre blanc, tête portant 8 tentacules courts et 2 longs, œil volumineux, nageoire ondulante entourant le corps sur toute sa longueur.

 

Son biotope : depuis la surface jusqu’à 200 mètres, on la rencontre le plus souvent sur des fond meubles, sable ou gravier, dans les herbiers ou parmi les algues de grandes taille.

Prédation : elle chasse à l’affût, enfouie dans le fond meuble, cachée dans les algues ou entre deux eaux.

 

Quand la proie est à portée, elle lance ses deux grands tentacules munis de ventouses, saisit sa proie et la ramène vers les autres tentacules, puis après injection de salive toxique sécrétée par deux glandes à venin, elle la ramené vers sa bouche, qui est munie d’un bec de perroquet qui déchiquète sa victime.

 

Alimentation : crustacés (petits crabes et crevettes), petits poissons.

Prédateur : de gros poissons ou d’autres seiches plus grandes et plus grosses (cannibalisme)

 

Moyen de défense : en projetant son encre noire contenue dans une poche interne. L’encre trouble l’eau protégeant sa fuite pour se mettre à l’abri dans le sable ou sous un rocher.

 

Reproduction : par accouplement. Un des tentacules ventraux du mâle introduit les spermatozoïdes dans une poche sous la bouche de la femelle. La fécondation donne des œufs. Les œufs sont pondus en grappes, autour des algues, des morceaux de bois, des gorgones. Ils sont de couleurs noirs. Les œufs sont abandonnés et les jeunes livrés à eux-mêmes. les adultes meurent après la période de reproduction.

oeufs seiche
Caractéristiques : la coloration de la seiche peut changer très rapidement selon le fond et l’humeur de celle-ci. Un cerveau très développé. Possède  une ébauche de coquille interne appelée « os de seiche » il s’agit en réalité de calcaire. Cette coquille très légère et formée de minuscules alvéoles, lui permet de flotter sans être obligée de nager  en permanence. 

 

Article réalisé par Michel Alexandre 2013

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.